Le cours d’astronomie. Si certains pouvait l’apprécier pour l’objet d’étude en soi, d’autres plus remuant, voyait en lui, l’occasion de trainer jusque tard dans les couloirs du château en ayant un alibi tout trouvé si jamais un professeur venait à les cueillir. Le cours se terminait bien souvent tard dans la soirée voir en début de nuit. La magie rendait l’observation des étoiles possible en journée mais rien ne remplacerait jamais un véritable ciel étoilé. Lorsque le professeur Stark décida de clore ce dernier cours avant les vacances de noël, il était presque minuit. Le professeur essayait le plus souvent de finir un peu plus tôt afin de ne pas trop empiéter sur le sommeil réparateur de ses élèves. Certains d’entre eux auraient cours le lendemain matin dès huit heure. Mais il était des cours où il ne pouvait s’empêcher de s’étendre. Et puis c’était son dernier cours. Il n’était pas si pressé que cela de quitter ses élèves.
Lorsqu’il annonça la fin du cours, il distribua une liste de sujets d’exposés avec la liste des groupes composés chacun de cinq élève et les élèves commencèrent à ranger leurs affaires et partirent rejoindre leurs dortoirs.
En quittant la tour d’astronomie, Elias ne fut pas surpris de voir les élèves des groupes qu’il avait composés lui-même se réunir par endroit pour s’entendre sur un sujet et en discuter.

C’est ainsi que Lou Eden Degas, Esfir Petrova Zakharine, Maxine C. Blennerhayset, Irina P. Roumanov et Abbey M. Nordwood, unis par le professeur, le temps d'un exposé qui aurait lieu à la rentrée, se retrouvèrent, au détour du couloir aux pieds de la tour d’astronomie pour choisir leur sujet.
Deux d’entre eux s’installèrent confortablement contre une large tapisserie, une grande toile tendue, tandis que les trois autres leurs faisaient face. Tandis qu’ils s’entendaient sur un sujet, l’un d’eux, passant son sac devant lui, en sortit un grimoire qu’il tendit aux autres. L’un d’eux s’en saisit et en un craquement, fut projeter dans le vide, emportant avec lui trois autres élèves. L’un d’eux fut rattrapé par la main par le seul élève sorti indemne de la chute tandis que les cris des autres résonnaient déjà, s’éloignant rapidement. Mais l’élève rescapé était trop lourd et son sauveur trop frêle, si bien qu’ils furent à leur tour victime de la tapisserie.
Ils entamèrent leur chute de plusieurs mètres dans un tuyau d’aluminium circulaire. Les parois parfaitement lisses ne permettaient aucunement un quelconque rattrapage in extrémiste.
Ils terminèrent leur chute dans une montagne de coussins et d’édredons. Ils n’auraient pu espérer meilleur accueil dans cette descente. Avec la vitesse qu’ils avaient pris, il aurait été fort fâcheux d’atterrir sur une surface dure.
Les trois premiers chuteurs s’étaient déjà relevés et les éclats de rire avaient pris place des hurlements de terreur. Tous les cinq de nouveau sur leurs jambes découvrirent alors le lieu qui ce soir, venait de leur jouer un premier tour. C’avait tout l’air d’être un vieux débarras. Il y avait de ci de là, des objets autrefois entreposés dans la Grande Salle où dans les différentes salles de cours. L’endroit était poussiéreux et saturé d’objets tous plus étranges les uns que les autres. Trônait ici, entre autres, le fameux miroir du Risèd.
Des malles renfermaient par ci et par là d’autres trésors bien dissimulés.
Un vrai dépotoir, une véritable mine d’or. Et pourtant, tous ces objets étaient, depuis longtemps à l’abandon. La question qui se posait presque immédiatement était « Pourquoi ? »