Epreuve 1 : On vous enlève en prétextant une soirée secrète. Ici, vous découvrez les membres de la confrérie, masqués. On vous administre un poison qui simulera les effets de la malaria pendant 5 jours. Vous devrez y survivre pendant 5 jours sans compromettre la confrérie. A terme nous vous promettons de vous guérir si vous survivez. Au terme des 5 jours, un rendez-vous est fixé dans la forêt afin de se livrer à l’épreuve suivante.

Epreuve 2 : Vous devrez plonger dans un gouffre d'eau spécialement créé par sortilège. L'eau y est extrêmement froide sans pour autant avoir gelée. Au fond se trouvent autant de masques blancs que de participants. Vous devrez remonter chacun avec un masque du tunnel glacé. L’épreuve trois aura lieu immédiatement après la remontée de l’ensemble des participants.

Epreuve 3 : (Pour cette épreuve, lire les instructions ci après) Pour cette troisième épreuve, une lame de fer attisée par les flammes vous attend. Celui ou celle qui sera votre parrain dans la confrérie, s’avancera vers vous, se saisira de cette lame et l’embrasera dans le feu central.
Ce membre déjà permanent de la confrérie y posera son autre main. Vous devrez alors y poser la main à la suite de votre futur parrain/marraine dans la confrérie. Souffrir ensemble quelques secondes. Le sort en sera ainsi scellé, comme un serment inviolable.

C’est seulement au terme de cette épreuve ultime que votre parrain/marraine ôtera son masque afin de vous révéler son identité. Puis ensemble vous passerez ce masque qui prendra alors la couleur et la forme qui convient à votre caractère (au choix du membre). Pour finir, un sortilège de soin est échangé entre les deux liés. Le filleul soigne la main brulée de son parrain et inversement pour jurer loyauté et protection.

L’organisation avait cette année, prit plus de temps que d’ordinaire. Le changement d’univers, de Durmstrang à Poudlard, avait imposé une phase de réflexion plus longue. Comment rester aussi insaisissable dans un univers complètement nouveau. Le manque de maitrise sur les lieux n’était pas un fait à négliger. Il faudrait redoubler de vigilance, choisir avec perfection les lieux de ralliement et faire preuve d’une discrétion sans égale. Une autre question s’était rapidement posée aux membres de la Confrérie. En présence de sorciers de tous horizons à présent, fallait-il étendre leur recrutement aux autres écoles ? Les conservateurs avaient gagnés à ce jeu, le recrutement ne s’ouvrirait pas. Sturm und Drang resterait aux Durmstrangs et uniquement à eux. Certains ne désespéraient cependant pas de voir un jour les élus des autres écoles les rejoindre. La question reviendrait sur le tapis, ils le savaient.
Les plus extravagants s’étaient impatientés pendant ce long mois où la confrérie n’avait pu se mettre en place, freiner doucement par les plus raisonnables, voyant là le seul moyen de protéger l’œuvre de plusieurs générations. Pour certains, leurs parents eux-mêmes avaient appartenu à la Confrérie et perdre cette tradition à cause de la mutation n’était pas envisageable. Leur fierté en dépendait. Leur avenir aussi. Car faire parti de la confrérie c’était faire partie d’un groupe, d’un clan élitiste à vie. Ceux qui étaient passé par là avant eux étaient devenus ministres, diplomates, généraux, sénateurs. Il n’y avait nulle place pour la médiocrité. Les relations facilitaient l’accès aux postes les plus importants de la société. C’était la promesse d’un avenir brillant. Là où « la Haute » faisait valoir leur argent, la Confrérie faisait marcher leur relation.
Au sein de Durmstrang déjà, leur pouvoir était grand et leurs actions mémorables. En faire partie était comme être un dieu parmi les hommes. Leur nombre et leur imperceptibilité faisaient toute leur force. Leur loyauté les rendait intouchables. Mais devenir un membre de la Confrérie n’était pas chose facile.

Quelques petites têtes s’étaient déjà faites remarquées dans les rangs de l’école Bulgare et ceux dans le secret trépignaient d’impatience à l’idée de les intégrer bientôt dans la Confrérie. Un certain nombre de règles fut établie pour cette année assez particulière. Dans le but de protéger la société secrète, le lieu de ralliement ne serait pas fixe. Si à Durmstrang, ils possédaient un endroit secret, connu par une poignée et parfait pour les réunions, ce n’était pas le cas de ce château. L’handicape du terrain serait alors surmonté en devenant éminemment mobile. Le dispositif de communication au sein de la confrérie devrait alors être sans faille et efficace. Chacun aurait pour but de prévenir un autre des réunions et des actions afin qu’aucun n’en soit écarté. C’est là que s’avérait utile la hiérarchie des parrainages. Nul confrériste ne serait jamais seul. Encadré par un parrain et lui même parfois parrain d’un plus jeune, leur rôle au sein de la chaine serait clair.
La cérémonie d’intégration et d’initiation resterait la même, l’idée de modifier cette ultime et ancestrale tradition apparaissant inconcevable.

Les membres les plus discrets, furent chargés d’attirer les futurs initiés, prétextant une soirée secrète. Le lieu de rendez-vous se devait d’être au plus près du lieu où se déroulerait la cérémonie et aussi loin possible des regards indiscrets. La volière fut ainsi choisie. Les intéressés se rendirent alors à la soirée et avant même qu’ils n’aient pu remarquer quoi que ce soit, se retrouvèrent avec un sac sur le visage, ligotés par un sortilège puissant et rendus aveugles par un autre. Chacun leur tour, il furent emmenés dans un coin reculé du parc, à l'abri des regards. Ils furent placés à genoux en cercle dans un creux de verdure, entouré d’une forêt fort heureusement épaisse. En leur centre brûlait un majestueux feu de joie dont aucune fumée ne s’élevait par pur souci de discrétion. Les membres déjà actifs de la société secrète se placèrent en cercle tout autour des élus de cette nouvelle année.
Toutes les précautions possibles avaient été prises. Un sortilège de protection et d’invisibilité avait était lancé autour du lieu afin de rendre toute présence, invisible aux exclus. Les confréristes étaient tous habillés de noir, d’une tenue identique qui ne laissait d’apparent, aucune parcelle de peau. Un masque ornait leur visage, le dissimulant. Chacun des masques étaient eux bien différents, tant en terme de forme, de couleurs que de motifs. La seule particularité commune étant qu’elle venait couvrir parfaitement l’ensemble de leur peau, jusqu’au cuir chevelu et sur leur cou. Ce qui déterminait la forme et les motifs du masque ? La personnalité de celui qui avait posé le masque à son visage. Les masques, une fois ôtés de leur visage, redevenaient de simples masques blancs, sans aucune forme particulière si ce n’est celle d’un visage. Il perdaient ainsi toute identité et pouvait passer pour de simples masques décoratifs. Ils se transformaient seulement une fois posés sur une peau.
Leurs voix avait elle aussi été modifiées par un sortilège afin de compléter la métamorphose.

Une faible agitation due aux déplacements venait troubler le crépitement du feu. Lorsque le silence se fit, une voix rocailleuse s’éleva.

« Chers élève de Durmstrang, vous ne pouvez ignorer les raisons de votre présence ici. Vous avez été choisis. La société secrète de l’école vous tend une main qu’il faudra saisir dignement ou refuser sur le champ. Mais sachez qu’avoir été élu ne suffira pas. Faire partie de notre confrérie, ce n'est pas simplement dire oui. Vous devrez la protéger, la défendre. Vous plier à ses règles, la faire passer avant vos amis, votre famille, avant vous même. C'est seulement après avoir prouver votre valeur et ce que vous pourrez apporter à la Confrérie qu'alors, la Confrérie vous aidera et vous soutiendra. Mais avant, vous
serez jugés, mis à l'épreuve, brisés pour certains. Pour devenir un Sturm und Drang, il vous faudra prouver votre valeur. Loyauté et dévotion deviendront vos devoirs envers vos frères et quiconque se rendrait coupable de trahison se verrait punir d’une manière que même vos cauchemars les plus sombres ne sauraient vous prédire. Ne vous amusez pas avec cela. Nous sommes nombreux et puissants. Nous saurions vous le faire regretter.
Dans quelques instants nous vous ôterons vos liens et la vue vous sera rendue. Vous vous relèverez et ferez face à votre premier choix. Voulez-vous oui ou non en être. Si d'ors et déjà vous ne vous en sentez pas capable, nous vous relâcherons au plus vite et vous oublierez tout de cette nuit. Vous avez été choisis parce qu'on a vu en vous un fort potentiel. La confrérie vous donne l'occasion faire de ce potentiel en puissance, un potentiel en action. Vous serez alors l'élite de notre école. Ne nous décevez pas. »

Les liens ligotant les élus se défirent par enchantement et les sacs disposés sur leur visage volèrent eux aussi. La vue leur fut rendue et ils purent prendre conscience de la situation. Avaient-ils imaginés être un jour ici ? Savaient-ils que les confréristes seraient si nombreux et si impressionnant d’organisation et de charisme ? Pouvaient-ils seulement se sentir capable de rejoindre ce groupe d’élève dont l’identité restait l’un des secrets les mieux gardés de l’école ?

Le moment était des plus solennels et des plus codés. Rien en ce lieu n’avait été laissé au hasard. Chaque terme utilisé l’était en toute conscience de ce qu’il impliquait et chaque mot était pesé. La mise en scène était parfaitement maitrisée et toutes les mesures de discrétion nécessaires avaient été prises. Il en irait de même pour les personnes situées au centre, comme dans une arène de gladiateur, prêts à se battre pour garder le droit de vie ou de mort. Chacun de leurs gestes serait épié et jugé tout comme leurs mots et leurs actes futurs. Rien ne serait sans conséquence, seule l’excellence pouvait triompher. Un seul faux pas exclurait d’office et sans concession son praticien.
Dans le cas où un des potentiels échouerait, il subirait le sortilège d’oubliettes et serait rendu à la communauté.
Après un court silence, durant lequel anciens et futurs membres s’admirèrent, la voix rocailleuse reprit la parole.

« Votre bravoure vous honore jeunes sorciers. A présent, il est temps de prouver votre valeur. Ce rituel sera celui de votre intégration et de votre initiation à la Confrérie des Sturm und Drang qui, vous ne l’ignorez surement pas, signifie 'tempête et élan'. Nous tous ici présents, espérons de tout cœur que les plus braves d’entre vous nous rejoignent. C’est pourquoi vous ne pourrez être des nôtres qu’à l’issue d’une série de 3 épreuves. Pour la première épreuve, qui sera la plus longue, nous vous administrerons un poison mortel confectionné spécialement par un membre de la confrérie… » D’un signe de main il désigna un membre permanent qui habilement fit léviter jusqu’au centre, quatre petites fioles d’un liquide profondément noir. Quatre des membres permanents avaient rejoins l'ensemble des potentiels afin de s’assurer qu’ils ingurgitent tous bien le poison. « Buvez donc et sachez que vous aurez cinq jours pour trouver l’antidote à ce poison. Pendant ces cinq longs jours, vos force s’amenuiseront jusqu’à se que vous trépassiez. » La voix rocailleuse fit une pause tandis que chacun des potentiels buvait la petite fiole. « Aucune tricherie ne sera permise, buvez ou fuyez. Pour survivre ou même guérir, tous les coups sont permis. Il n'y a qu'une seule et unique règle : Vous ne devez pas compromettre la confrérie, expliquer les raisons de votre état serait terriblement fâcheux, vécu comme une trahison et vous le regretteriez bien assez vite. Si vous avez survécu à ses 5 jours de souffrances, nous vous convions à minuit à la volière, 5 jours et pas un de moins. L'antidote vous sera alors administrée. » Ajouta-t-elle pour inciter les potentiels à faire preuve de courage.
Un coup de tonnerre raisonna et dans un épais nuage de fumée blanche, les membres de la confrérie s'éclipsèrent, laissant là les infectés à leur triste sort.


La reprise de la cérémonie fut moins violente, personne ne fut contraint de revenir. Pourtant, tous se retrouvèrent à la volière. Là, on leur mis un sac opaque sur le visage et ils furent emmenés comme ils l'avaient été la première fois sur le lieu de la cérémonie. Cette fois, il n'y eu aucune violence.


Au bout du cinquième jour, les candidats encore aptes montèrent à la volière. Et tous s’effondrèrent de fatigue à l’arrivée. Ils se réveillèrent de la même façon que 5 jours auparavant, a genou dans l’herbe, quelques minutes plus tard. Ignorant que pendant ces quelques minutes, les membres permanents de la confrérie avaient pris le soin de leur administrer de quoi se remettre plus rapidement de leurs émotions. Dans quelques minutes, ils seraient sur pieds et tout cela ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Ceux qui n’étaient pas revenus jusqu’à la volière fut déclarés dans l’échec et un oubliettes leur fut lancé discrètement, afin qu’ils ne puissent compromettre la confrérie.

« Pour l’antidote… je ne l’ai pas… vous n’en avez pas besoin pour être exact. La potion que vous avez prise n’est pas mortelle. Juste… horrible. Vous avez accepté de faire face à la mort pour joindre Sturm&Drang et vous n’avez pas cédé à la torture, vous n’avez pas compromis la confrérie malgré le calvaire enduré. » Fit la voix, méconnaissable. « Chacun d’entre vous a été suivi de près par l’un d’entre nous, vous ne risquiez rien. C’est un succès.»

Les membres s’écartèrent et se tinrent parfaitement immobile pendant que la voix reprenait. Un point d’eau venait d’être révélé aux potentiels.

« Vous pouvez abandonner maintenant ou passer à l’épreuve suivante.
La seconde épreuve est immédiate et sera plus courte, pour vous je l’espère. Tournez vous, chers potentiels et découvrez derrière vous, le creux d’eau glacée spécialement créé pour la cérémonie. Vous découvrirez sa profondeur en y plongeant tout habillés. Votre objectif sera d’en remonter sain et sauf avec en vos mains le premier apparat de tout confrère qui se respecte.
Au fond de cette eau se trouvent vos masques. Vierges et blanc pour le moment. Vous plongerez dans cette eau glacée et irez chercher l’un d’eux. Ceci est votre épreuve personnelle, il est trop tard pour travailler en équipe. Si l’un de vous vient en aide à un autre, ou remonte deux masques au lieu d’un, il sera exclu de la cérémonie. Plongez, cherchez, et revenez. A votre retour, il est formellement interdit de porter ce masque à votre visage. Vous n’y serez autorisé que lorsqu’on vous le dira. »
Un silence s’installa, le temps de peser parfaitement chaque mot. La résistance, l’endurance et le sang-froid des potentiels seraient jugés sur cette épreuve. Les baguettes des potentiels leur furent confisquées.
Les membres permanents dirigèrent tous une main désignant l’enclave d’eau glacée dans l’attente.
L’eau était glacée, le trou était profond. Le froid et l’obscurité seraient leurs plus grands ennemis. Les membres ne bougèrent pas et restèrent immobiles en regardant la réaction des potentiels.


La seconde épreuve terminée, un feu de joie remplaça le gouffre d’eau glacée. Réchauffant à présent ceux qui courageux, venait de plonger dans l’eau glacée pour en sortir leur masque. Les membres permanents s’approchèrent et formèrent un cercle autour des potentiels et du feu.
« Il est l’heure à présent, de reconnaître vos frères et parmi eux, celui ou celle qui se verra attribué la lourde tache de vous protéger et de vous intégrer. A cette personne, vous devrez le plus grand respect, car c’est elle qui vous apprendra à devenir l’un d’entre nous. Cette lame… » La voix se saisit d’une barre de fer aboutie par une lame et la brandit fièrement. « Scellera à jamais votre lien à la confrérie et à votre mentor. Chacun d’entre vous, verra son parrain s’approcher de lui et ôter son masque. Il vous révèlera alors son identité, preuve qu’il vous accorde sa confiance pour ne jamais la révéler. Cette lame lui sera ensuite tendue et il l’attisera dans les flammes. Et ensemble, vous devrez y poser votre main. Ensemble vous souffrirez jusqu’à ce qu’on vous ordonne d’ôter votre main. Le sort sera scellé. Et enfin, ensemble, vous porterez votre masque à votre visage. L’initiation enfin parfaite, vous suivrez votre parrain pour rejoindre le cercle des membres. Et vous serez l’un des nôtres. Que votre bravoure et votre détermination surpasse l’entendement et inhibe la souffrance. »